Récemment, un « lanceur d’alerte » s’est répandu dans certains médias locaux pour dénoncer une pollution attenante au Bourdigou, rivière qui traverse le territoire de la commune de Torreilles, créant chez certains esprits chagrins – volontairement ou inconsciemment ? – maladroitement en tout cas, une confusion avec la qualité des eaux de baignade. Naturellement, le sang du jeune maire de Torreilles n’a fait qu’un tour, Marc Médina réagissant fermement à ce qu’il estime être « pure provocation »…
« Classée Station Verte et détentrice du Pavillon Bleu depuis sa création il y a 30 ans, la commune de Torreilles est des plus impliquées concernant les enjeux environnementaux. Elle n’a pas attendu les allégations d’un « lanceur d’alerte » pour prendre en considération les problèmes de pollution qui touchent le Bourdigou, site classé Natura 2000 (…) », souligne aujourd’hui le docteur Marc Médina (LR/ Les Républicains), maire de Torreilles.
Suite aux propos qu’il n’hésite pas à qualifier « d’irresponsables » car ils dépeignent de manière sensationnelle un Bourdigou pollué jusqu’à l’extrême, carrément une poubelle à ciel ouvert !, le maire de Torreilles tient à remettre les pendules à l’heure, sereinement et sincèrement : « les problèmes évoqués par ce lanceur d’alerte sont de deux natures :
– Des épisodes récurrents de surmortalité de poissons : la faible quantité d’eau et le peu de débit du Bourdigou entraînent régulièrement l’asphyxie, de carpes notamment, dans le cours d’eau. Ce phénomène a été accentué en début de mois par une pollution organique accidentelle (dont les analyses en cours de l’Observatoire de Déchets En Milieu Aquatique doivent déterminer la nature exacte) responsable de l’eutrophisation de l’eau du ruisseau.
– Une pollution chronique de type « décharge sauvage » : comme toute embouchure, le Bourdigou reçoit tous les détritus jetés en amont. Et l’incivilité de nos concitoyens tout au long du cours d’eau ne manque pas d’inspiration : bouteilles, chaussures, pneus mais aussi frigos ou machines à laver sont fréquemment retirés de ce dernier, engendrant un coût non négligeable !
Face à ce phénomène, outre le nettoyage du site régulièrement mis en œuvre (le prochain est prévu à l’automne), des études sont en cours depuis plusieurs années pour apporter une solution durable au problème. Celles-ci ont abouti récemment à un accord entre le Syndicat Mixte d’assainissement Têt Agly, et l’Agglo Perpignan Méditerranée, sur le financement conjoint, pour un montant de 48 000 euros, d’un système de rétention de détritus composé de dégrilleurs de surfaces et de grilles de fond (…) ».
Installé en amont, au niveau de la vanne du Cirare, courant mars 2016, ce système de rétention permettra de limiter significativement la pollution en aval par un nettoyage plus facile au niveau de la vanne.
« Il est par ailleurs tout simplement mensonger, s’inquiète Marc Médina, de mettre en cause la qualité des eaux de baignade qui font l’objet de prélèvements hebdomadaires réalisés par l’Agence Régionale de Santé (ARS) et dont les résultats ont toujours témoigné d’une qualité excellente sur toutes les plages de la commune ! La présence continue sur Torreilles du Pavillon bleu, dont l’obtention répond à des exigences draconiennes, en témoigne ! ».