Georges Bartoli, Président du Comité d’Usagers Train Jaune, au vu de la résistance de la SNCF, longtemps pressentie et récemment révélée, nous communique à propos de l’usage quotidien du train, dont le comité défend la réalisation autant pour l’ensemble de ses utilisateurs que pour le climat, sous le titre : « Train Jaune : L’aveu » avec prière d’insérer :
« Il y a longtemps que le comité des usagers de la ligne du Train Jaune alertait sur le peu d’enthousiasme de la SNCF sur le projet de modernisation du Train Jaune voulu par la région Occitanie après l’échec de la tentative de fermeture de la ligne en 2015.
« Procès d’intention » nous rétorquait-on quand nous dénoncions la tentative de dépôt de la marque « Train Jaune » par la SNCF qui interdirait à toute autre entité d’utiliser ce symbole du patrimoine catalan et ferroviaire en général.
« Mauvais procès » quand nous nous alarmions des longues périodes de fermeture pour des travaux dont nous sommes les premiers à applaudir la réalisation mais qui, en habituant les usagers à continuer de se détourner du train sur de trop longues périodes renforcent le caractère saisonnier de la ligne.
« Sans importance » répondait l’entreprise, quand elle répondait, quand nous regrettions que les tarifications promotionnelles à un Euro sur l’ensemble du réseau Lio concernent tous les TER, sauf un : le Train Jaune.
Au cours d’une réunion avec tous les associations d’usagers du département une cadre de la SNCF a finalement « craché le morceau » comme on dit en déclarant « .. de part ses faibles performances, le Train Jaune ne peut pas être un train du quotidien… »
Pourquoi alors est il intégré de plein droit à la convention TER de la Région ?
Pourquoi la région Occitanie s’est elle lancée dans un plan de modernisation évalué sur dix ans à plus de cinquante millions d’euros ?
Pour revenir comme elle le souhaite à un vrai train de service public ou alors pour offrir aux frais de la collectivité un train touristique à la SNCF qu’elle gèrera à sa convenance, de préférence de façon saisonnière, si possible par une filiale dont le seul but sera de faire du profit en vendant des billets hors de prix sur les seules périodes d’affluence massive et sans aucun autre retour sur le territoire que de produire des cartes postales dont elle aura même le contrôle.
Quant aux prétendues performances de la ligne, faut il rappeler à la SNCF que les millions d’euros déjà investis (dont 92% par la Région et 8 seulement par l’état et la SNCF) pourraient déjà permettre l’augmentation de la vitesse et donc un temps de trajet proche de celui du bus, comme le confirment les techniciens de la même entreprise.
Face à cette aveu, le comité d’usagers de la ligne du Train Jaune réitère son exigence d’une retour graduel, mais rapide au service public dont la première action visible serait la mise en service d’un train tôt le matin avec un retour en fin d’après-midi qui permette aux habitants du territoire de pouvoir faire un aller-retour à Perpignan dans la journée.
Ce serait le signe tant attendu que le territoire espère et la preuve que c’est encore la Région qui décide, puisqu’elle finance le service public, et non l’entreprise délégataire qui, elle, est largement rémunérée pour l’assurer.«