« Des trente glorieuses aux quarante louseuses* d’aujourd’hui, la crise actuelle n’échappera pas à notre devoir de relocalisation.
L’agriculture doit en être une priorités, comme je l’ai parfois évoqué dans certaines tribunes : « la production locale sortira gagnante de toutes nos déconvenues ! » mais attention que Fauchon ne soit pas meilleur marché que certains producteurs.
Nous abordons une période difficile de notre histoire, anticipons et soyons prudent, il y aura d’autres successions de crises sanitaires, environnementales, des guérillas urbaines, mais aussi d’autres rationnements tout aussi inquiétants que nos masques et nos médicaments.
Soyons attentifs aux provocations et aux excès « six fois le mot guerre dans un discours et revoilà Jupiter devenu Mars dieu de la guerre » attention que d’autres gilets ou bonnets ne réapparaissent ? Dans cette cacophonie il faudrait des projets de société en adéquation avec les besoins du moment, ce n’est plus le moment de travestir la vérité : « l’exécutif semble bel et bien perdu dans un océan de doute ». Le Président va t-il changer de cap, de parole ou changer la porte parole que le monde entier nous envie ?
Et nous qui n’avons pas beaucoup d’industrie dans les P-O à relocaliser qu’allons-nous faire ? Allons-nous relancer les poupées Bella, ou l’entreprise JOB, les deux fers de lance de l’industrie Perpignanaise dans les années 60-70 qui rayonnaient sur toute l’Europe.
Maintenant que notre département est presque en faillite, jouons petit bras, misons sur le retour des jardins familiaux qui feraient consensus dans tous les partis : « l’écologie pour les circuits courts, la gauche pour l’intérêt social, la droite pour le patriotisme économique et les extrêmes pour l’autonomie ». Mais cela sous-entendrait que la politique s’intéresse à l’arrière-cour de l’économie. Allons-y de bon cœur avant d’exploser le budget des ménages. Sauvons ce qui peut l’être encore, implantions des jardins familiaux qui pourraient s’étendre sur toute l’agglomération, dans certaines villes ou villages, sachant que certains villages ils ont sût les maintenir ou les faire prospérer. Ça devra être fait proprement, cela semble indispensable pour renouer avec la beauté de nos paysages et attirer un tourisme de qualité comme Laroque et Sorède dans les Albères, Arles-sur-Tech et Prats-de-Mollo-La-Preste dans le Vallespir, sans oublier la Cerdagne, le Conflent… Embellissons notre Roussillon, améliorons nos vie et nos valeurs sociales afin d’attirer un autre tourisme, qu’un tourisme de masse.
Il paraît évident que dans le contexte actuel, nous devrions écouter cette fameuse loi du cause à effet. Très respectée dans l’agriculture aussi appelée l’effet boomerang, car on récolte ce que l’on sème. Cette loi régit tout ce qui vit sur cette terre… Elle nous aide à savoir ce que nous avons semé pour récolter ce qui nous arrive. Elle nous aide à devenir responsables. Contrairement à ce que pourrait prétendre certains, le monde ne s’adaptera pas nos désirs !
Pour conclure je vous offre cette citation de circonstance de Ferdinando Galiani
“ Lorsque les causes sont connues**, il n’y a que les sots qui ne savent pas en prévoir les effets ! ”. »
Hubert Levaufre
Parc Pédagogique
La Ferme de Découverte Saint-André
* « Louseuse », venue de la « loose ».
** les causes actuelles étaient connues « L’OMS : dans les griffes des lobbyistes ? » : voici un documentaire troublant diffusé le 9 Avril 2017 sur Arte, regardez le et nous ne pourrons plus dire que nous ne savions pas !