Le mercredi 17 décembre 2014, à 14h, au Barcarès, le maire de la commune, Alain Ferrand (UMP), le vice-président de l’Agglo Perpignan Méditerranée délégué au trait de côte, Pierre Roig (UMP), par ailleurs maire de Sainte-Marie-la-Mer, ainsi que le secrétaire général de la Préfecture des P.-O., Pierre Regnault de la Mothe étaient réunis au bord de la plage du Lido, où un dispositif de protection du littoral efficient a été récemment finalisé. Comme l’indiquait Alain Ferrand, « les trois nouveaux brise-lames ont montré tout leur intérêt lors des dernières inondations du mois de novembre ». Au lieu de subir une érosion accrue, la plage a au contraire bénéficié d’apports de sable qui, retenus par les ouvrages, ont élargi sa surface.
En complément de la construction de ces aménagements lourds qui complètent sur cette portion de littoral cinq équipements existants (dont deux épis destinés à être remplacés), l’Agglo Perpignan Méditerranée a également déployé plus de 10 kilomètres de « ganivelles », un réseau de palissade en bois aidant à piéger le sable soulevé par le vent et la mer afin de reconstituer les dunes. Selon Pierre Roig : « Pour constater l’effet bénéfique de ces ganivelles, il suffit de se balader sur l’Allée des Arts à Le Barcarès où les premières ont été posées en 2012. On y voit des dunes en pleine croissance où la végétation typique de ce genre de milieu a commencé à se réinstaller ».
L’enjeu de ces aménagements légers implantés sur tout le littoral, tout comme des équipements en dur qui les accompagnent ponctuellement (les trois nouveaux brise-lames de la plage du lido à Le Barcarès par exemple) est double. Il s’agit non seulement de sauvegarder nos plages, dont l’érosion régulière a conduit à un recul du trait de côte de 30 mètres en moyenne en 30 ans dans les P.-O., mais aussi de protéger les biens et personnes contre les risques de submersion marine. « Si la vie humaine n’a pas de prix, la protection des personnes a un coût » a ainsi rappelé Pierre Regnault de la Mothe évoquant les quelques 3 millions d’euros d’investissement au total nécessités par ces aménagements et la solidarité à tous les niveaux qui y a contribué : les communes du littoral et l’Agglo (37%) tout comme l’Etat (26%) et même l’Europe (22%), ainsi que la Région Languedoc Roussillon (15%).
Les récents événements climatiques, dans un contexte où ce type d’épisode extrême est malheureusement appelé à se multiplier, nous rappellent qu’il faut savoir composer avec les éléments naturels afin d’anticiper les risques. Comme l’a souligné Pierre Regnault de la Mothe : « La nature aura toujours le dernier mot ». Il s’agit pourtant de protéger l’existant, ce que s’emploie à faire l’Agglo à Le Barcarès mais aussi sur l’ensemble des 22 kilomètres de son littoral. Pierre Roig a d’ailleurs cité quelques-unes des autres réalisations déjà achevées, en cours ou à venir à Canet-en-Roussillon, Sainte-Marie-la-Mer ou Torreilles : rechargement en sable, pose de ganivelles, construction ou extension de brise-lames…, soulignant : « toutes ces initiatives s’inscrivent dans un programme de protection global qui représente un investissement de 20 millions d’euros sur dix ans ».
Ces démarches sont nécessaires et Alain Ferrand l’a rappelé dès le début de son intervention : “préserver nos plages, c’est aussi préserver notre identité et une économie touristique aux retombées essentielles pour l’ensemble de notre territoire. Tant qu’il y aura des plages, il y aura des touristes…”.