« Aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre des années ». Cette citation de Pierre Corneille extraite de sa pièce de théâtre du XVII° siècle « Le Cid » n’a jamais paru aussi vraie qu’à l’occasion des Vendémiaires Insoumises et Citoyennes des Pyrénées-Orientales organisées par des groupes d’action de La France Insoumise / Nupes des Pyrénées-Orientales. Avaient été invités pour cette sixième édition de samedi 8 octobre à Canet-en-Roussillon deux députés Insoumis, Aurélien SAINTOUL et Hadrien CLOUET.
Aurélien SAINTOUL, député de la 11° circonscription des Hauts-de-Seine et Hadrien CLOUET, député de la 1° circonscription de Haute-Garonne, ont tous deux à peine dépassé la trentaine. Les participants de ces Vendémiaires ont pu directement constater qu’ils ne manquent pas de talent. Pour les esprits grincheux, l’avenir est bel et bien assuré.
Aurélien SAINTOUL, membre de la Commission de la défense nationale et des armées, avait un programme chargé pour son retour dans les Pyrénées-Orientales dont il est originaire. Vendredi après-midi, il a rencontré la direction de l’Hôpital de Perpignan et les représentants syndicaux de l’établissement. Samedi matin, c’était une visite du centre pénitentiaire Mailloles de Perpignan. Et l’après-midi sa présence aux Vendémiaires avec des interventions remarquées. Il a mis l’accent sur l’urgence sociale. « Un autre partage des richesses est nécessaire. Cela passe par des mesures simples et immédiatement efficaces : le blocage des prix des produits de première nécessité ou la hausse des salaires afin de redonner de l’oxygène à la majorité de la population ». Ces mesures vont à l’encontre des orientations du gouvernement accusé de mener une politique fiscale en faveur des plus favorisés. « Dans cette logique, la taxation des super profits est une question de justice sociale de base. L’inflation s’explique en grande partie par la spéculation », poursuivait-il en relevant la faible implication dans le travail parlementaire du Rassemblement National et notamment des quatre députées des Pyrénées-Orientales.
Hadrien CLOUET, membre de la Commission des affaires sociales, est intervenu, entre autres questions, sur son domaine de prédilection à l’actualité brûlante : la réforme de l’assurance chômage en débat à l’Assemblée nationale. « Il s’agit d’un projet de régression sociale majeure », indiquait-il avant de poursuivre sa démonstration avec chiffres et arguments précis à rebours des allégations hâtives et inexactes véhiculées par le gouvernement et le Medef. « Macron veut lancer la machine à fabriquer des pauvres. Nous nous opposons à la précarisation et la stigmatisation des chômeurs ». Pour le député toulousain, « l’assurance-chômage est un droit pour tous et le verrou de protection du salariat ». D’où la nécessité de la défendre pied-à-pied en refusant de donner les pleins pouvoirs au gouvernement qui veut liquider l’assurance-chômage en passant par-dessus les partenaires sociaux et le paritarisme méprisé.