Un vent de colère se lève sur le petit village de Saint-Génis-des-fontaines. La cause, notre confrère, le journal quotidien l’Indépendant. En effet, plusieurs habitants se seraient offusqués de l’installation d’une élue au poste de correspondante de ce média, et même si aucune loi ne rend incompatible le port de ces deux casquettes, le questionnement sur la légitimité de cette situation ainsi que la perception déontologique de l’activité restent néanmoins compréhensibles.
Lors des dernières élections municipales de 2014, Raymond Lopez, le maire sortant mis en grande difficulté avait été réélu à la faveur d’une triangulaire formée avec les deux listes d’opposition qui s’étaient maintenues. Raymond LOPEZ (UMP) 47,26 %, Claude LOBJOIT (SE) 41,02 %, Nicole GARDEZ-ESPINET(UDG) 11,70 %. Dès lors, cette dernière avait été huée par une grande partie de la population, la soupçonnant de coalition avec l’ennemie. Et quelques-uns pensent encore que ses prises de position aux différents votes du conseil municipal renforcent cette opinion.
Il était donc tout à fait prévisible que s’insurgent ces mécontent lors de la prise de fonction de cette élue au poste de correspondante pour l’indépendant.
Il est aussi peu probable que les choses se calment naturellement, vu le climat orageux qui règne sur cette petite bourgade. Les uns menaçant de ne pas reconduire leur abonnement à l’indépendant, les autres se conspuant autour des procès en cours qui planent au-dessus du maire et de ses adjoints : Abus de pouvoir, favoritisme, détournement d’argent public… Ces dernières suspicions ayant poussé les élus de l’opposition à saisir le procureur de la République mettaient en cause des travaux publics surfacturés. Voir l’article de notre confrère l’indépendant du 9 décembre 2015 : Les travaux jugés surfacturés par l’opposition devant la justice.
Après plus de deux ans d’enquêtes menées par la brigade financière de Perpignan, le dossier serait aujourd’hui entre les mains du procureur.
On comprend mieux dès lors que la situation s’embrase dès qu’une pièce du mikado est mise en branle. Nous ne pouvons qu’espérer une volonté collégiale pour un retour au calme. Ce qui à notre avis ne pointera le bout de son nez qu’après une décision de justice ou de nouvelles élections.
Affaire à suivre.