Le 17 novembre, à la préfecture, des responsables du ministère de l’agriculture et des experts scientifiques apicoles ont rencontré des représentants des apiculteurs ayant subi des pertes exceptionnelles de cheptel durant l’hiver 2013/2014.
Lors de cette rencontre, ont été communiqués les résultats des analyses et des visites effectuées au printemps 2014 sur les ruchers, financées par l’État à hauteur de près de 30 000 euros.
Les services de l’État ont conduit leurs investigations chez 52 apiculteurs, parmi les 58 ayant déclaré des pertes de cheptel et dans 25 élevages à proximité des ruchers touchés, afin d’expertiser l’hypothèse soulevée par les apiculteurs concernés d’une éventuelle exposition des colonies aux substances chimiques utilisées en élevage.
Les résultats d’analyses ne permettent pas, en l’état, de conclure à une origine commune et unifactorielle pour l’ensemble des départements touchés.
Au-delà de l’échange sur l’épisode de pertes exceptionnelles de l’hiver dernier, la délégation a indiqué qu’une instruction aux services viendrait désormais renforcer le protocole d’enquête précédemment en place pour prendre en compte des mortalités hivernales et ce dès cet hiver.
Par ailleurs, cette rencontre a été l’occasion d’annoncer qu’un protocole de surveillance spécifique financé par l’État serait mis en place afin de poursuivre les études. Cette surveillance sera effectuée dans des zones ciblées, sur deux massifs (Pyrénées et Alpes), dès l’hiver 2014/2015, et sur deux saisons.
Les représentants du ministère chargé de l’agriculture ont également rappelé que les conséquences économiques ont été prises en compte par deux dispositifs : des prêts de trésorerie bonifiés jusqu’à 3 points dans la limite du taux accordé par la banque (mis en place en juillet) et une prolongation exceptionnelle du délai de demande de subvention (FAM) jusqu’à 5 000 euros pour l’achat de reines et d’essaims.
Une réflexion est engagée en concertation avec la filière apicole sur la mise en place d’un dispositif d’aide de crise mieux adapté à l’activité apicole. Le retour d’expérience sur les pertes exceptionnelles de cheptel lors de l’hiver dernier permettra aux pouvoirs publics de faire progresser le dossier en particulier sur les critères objectifs de détermination des pertes et les éléments que les apiculteurs sont en capacité de produire pour témoigner des conséquences économiques de ces pertes.