Les maires Alain Ferrand (LR) et Alain Got (UDI) souhaitent réunir les territoires de leurs deux communes au sein d’un même pôle.
Ils en ont fait la demande très officiellement auprès du président de la Communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole (PMM), Jean-Marc PUJOL (LR), par ailleurs maire de Perpignan : Alain FERRAND (LR), maire du Barcarès, délégué communautaire PMM, vice-président du Parc Naturel Marin du Golfe du Lion, et Alain GOT (UDI), conseiller communautaire délégué PMM, souhaitent rapprocher leurs communes en les intégrant dans un « Pôle territorial » à l’intérieur du territoire de PMM, et non dans le cadre d’une fusion, ce qui permettrait à chacun de garder son indépendance et de conserver ses marges de manœuvres au plan local.
« C’est, expliquent-ils, afin de répondre aux mieux aux attentes immédiates de nos concitoyens, que nous souhaitons la constitution d’un pôle qui regrouperait donc nos deux communes, Le Barcarès et Saint-Laurent-de-la-Salanque ».
Ce territoire constituerait alors une force économique et sociale qui, au vu des chiffres et statistiques en présence, regrouperait un bassin de vie d’environ 20 000 habitants « hors saison »… et plus de 100 000 en été !
Bref, ce nouvel espace communal s’imposerait alors comme la 3ème puissance du département, après PMM – loin devant – et la Communauté de communes Albères/Côte Vermeille/Illibéris, même si le rapprochement au niveau de l’analyse et de la réflexion est plutôt osé, à défaut d’être risqué.
Dans une correspondance qu’ils ont adressé à Jean-Marc PUJOL, il insistent sur le fait qu’ils sont « prêts, sans délais, à travailler avec les services de PMM afin d’aborder concrètement tous les aspects de la future organisation » du pôle qu’ils appellent de leurs vœux.
Visiblement, les deux « Alain » ont bien encadré leur démarche et balisé l’itinéraire pour y arriver en réussissant leur coup.
Ici, il n’est pas question d’une fusion-absorption comme cela avait été le cas lorsque, à l’automne dernier, il y a pile-poil un an, prenant de court tous les décideurs et décisionnaires, élus ou fonctionnaires, le vigneron-centriste José PUIG, maire de Claira et conseiller départemental, et la maire divers-gauche de Saint-Hippolyte, Madeleine GARCIA-VIDAL, également conseillère départementale, avaient publié les bans des fiançailles, ou presque, pour convoler en justes noces communales. On connaît la suite et fin de l’épisode. La cérémonie officielle, malgré le poids de deux maires, n’a pas eu lieu. Et elle n’aura pas lieu. Les dragées sont restées chez le confiseur, le champagne chez le caviste… et les costumes chez Deffes !
Un pôle territorial au crash-test
Même si, pour la petite histoire, dans le cas présent, fidélité pouvait aussi rimer avec lucidité : dans la corbeille, José PUIG réussissait à entraîner Saint-Hippolyte hors de PMM… Et c’est peut-être là son erreur de casting, piégé par ses ambitions il s’était mis tout le monde à dos, la Préfète de l’époque, Josiane CHEVALIER, entre autre, ne souhaitant pas casser le puzzle de l’intercommunalité roussillonnaise et s’engluer, de fait, dans un casse-tête chinois… à la sauce catalane. On vous laisse imaginer la recette de cette ouillade version à l’anis ; vous parlez d’un pastis !
Aujourd’hui, Alain FERRAND et Alain GOT, eux, n’envisagent pas un seul instant de sortir de PMM. Le but, bien au contraire, c’est d’y rester, de s’y développer, de s’affirmer de l’intérieur en s’appuyant sur les ressorts des compétences de Perpignan Méditerranée Métropole. Ni déception ni désillusion dans leur couplet, qui n’a rien de larmoyant ni de fracassant bien évidemment, si ce n’est d’additionner les atouts, d’attribuer les points communs qui sont autant de mérites, de sceller un pacte pour planter leur dynamique et accélérer leurs projets.
Ils veulent être des « Salanquais innovants » pour accompagner en direct et d’une manière plus proche l’économie locale et, ainsi, valoriser des stratégies communes, des équipements publics… En quatre mots : « Pour aller plus vite ! ».
Ce pôle territorial constituera une première dans les Pyrénées-Orientales Jean-Marc PUJOL aurait déjà donné son feu-vert auprès des services communautaires concernés afin qu’ils facilitent la manœuvre. Un nouvel horizon géopolitique se dessine, à voir maintenant ce que donnera ce « crash-test ».
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