Jean-Luc Mélenchon était en visite dans les Pyrénées-Orientales mardi 29 avril dans le cadre de la campagne des élections européennes qui auront lieu le 25 mai prochain. Député européen sortant, il conduira la liste Front de gauche dans la circonscription du Sud-Ouest qui rassemble les régions Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées et Aquitaine.
Il a d’abord rencontré des représentants syndicalistes et associatifs pour un échange nourri sur la situation sociale et politique. Il s’agissait de capter le ressenti des acteurs de terrain. Le thème transversal était l’austérité. Jean-Luc Mélenchon a pu obtenir des témoignages supplémentaires sur les ravages occasionnés par l’austérité dans le quotidien de la population. Le responsable CGT a d’abord évoqué les conséquences en termes d’emploi dans les Pyrénées-Orientales. Anne-Marie Delcamp a fait part de la multitude des combats pour les droits de toutes les personnes, indiquant que le logement restait une question cruciale. Gérard Gironell pour la FSU a montré que les promesses faites en 2012 tardaient à se concrétiser et suscitaient des déceptions de plus en plus en plus fortes. Florence Dubrois, responsable syndicale à l’hôpital de Perpignan, a apporté une note d’espoir en faisant part de la lutte victorieuse menée en novembre dernier par les agents de service de la société ISOR. Etienne Martinville a montré que l’élaboration d’une alternative aux politiques d’austérité par le Front de gauche serait le rempart contre le risque de pénétration des idées nauséabondes d’extrême-droite dans le monde du travail.
Il a ensuite donné une conférence de presse avec la tarbaise Marie-Pierre Vieu qui sera en deuxième position sur la liste. « Nous devons rompre avec la logique folle qui caractérise aujourd’hui l’Union européenne. L’austérité ne mène qu’à des désastres sociaux et écologiques, sans parler des impasses démocratiques », a-t-il affirmé d’emblée. En ligne de mire, le grand marché transatlantique (GMT). « Il illustre à la fois la soumission aux intérêts américains et les dégâts du libre-échange destructeur ».
Et d’affirmer : « Notre méthode sera celle de la désobéissance aux traités européens et aux directives de libéralisation ». Et de décliner les grands axes de son programme : une Europe démocratique qui respecte les souverainetés populaires, œuvrer à un développement humain soutenable, libérer l’économie de l’emprise de la finance, promouvoir la paix sur le continent européen et dans le monde etc.
« Ces élections sont d’une importance cruciale », a-t-il martelé en appelant les citoyens à se mêler de l’Europe, « car l’Europe, elle, se mêle des vos affaires ! ». « Le Front de Gauche sera la surprise de ces élections européennes », termina en guise de conclusion Jean-Luc Mélenchon. En plus des réunions de terrain dans les 18départements de la circonscription, trois grands meetings sont prévus dans les capitales régionales, Bordeaux, Toulouse (20 mai) et Montpellier (21 mai).