L’essai d’Olivier Amiel, intitulé « Voir le pire – L’altérité dans l’œuvre de Bret Easton Ellis remède à l’épidémie de supériorité morale », paru aux Éditions les Presses Littéraires de Saint-Estève.
Docteur en droit public de la faculté d’Aix-en-Provence, Olivier Amiel a enseigné en France et à l’université Internationale francophone Senghor d’Alexandrie. Ancien adjoint au Maire de Perpignan, il est le seul politique français à avoir été soutenu par l’écrivain américain Bret Easton Ellis…
Olivier Amiel à travers l’œuvre romanesque d’une icône de la littérature mondiale Bret Easton Ellis défend le principe de l’altérité qui fait tant défaut à notre époque. Se mettre à la place de l’autre permet la contradiction, le dialogue et la tolérance. Tout ce que veulent empêcher les nouveaux censeurs au nom de la « Cancel Culture ».
Extrait :
« Ce qui est Autre a longtemps été considéré négativement comme une source de rejet et d’affrontement, avant que l’altérité devienne un processus d’acceptation des différences de l’alter ego : cet autre moi-même. Si le sens de l’Histoire a permis à l’altérité de se redéfinir sur la tolérance et le dialogue avec l’Autre, c’est pourtant au nom de ce même principe mais orienté politiquement que se définit aujourd’hui un discours unique de prétendue supériorité morale qui exclut.
C’est le cas par exemple avec l’hystérie de la dénonciation publique autour de la Cancel culture, ce prétexte pour de nouveaux censeurs de faire rejaillir une altérité comme un affrontement avec l’Autre, c’est-à-dire celui qui ne pense pas où ne voit pas les choses
comme Soi. Les émeutes consécutives à la mort de George Floyd en mai 2020 et la contestation du scrutin présidentiel avec l’intrusion violente au Capitole par des manifestants en janvier 2021, ont terminé de prouver la fragmentation profonde des États-Unis qui touche les différences ethniques, de genre et entre générations. Elle a des répercussions dans toutes les sociétés occidentales, rendant primordiale la lecture ou relecture de ce plaidoyer en faveur de l’altérité qu’est l’œuvre romanesque entière de l’écrivain américain. »