Stéphane Drouet, adhérent de l’association des Amis du Padre Himalaya et du four solaire de Sorède nous transporte dans un voyage au centre de la terre du Padre Himalaya : « La tradition en début d’année nouvelle est d’adresser ses vœux à ses amis lointains, mais qui sont près du cœur et mes pensées vont à Jacinto Rodrigues et son épouse Rosa, un couple de chercheurs portugais vouant un véritable culte pour Manuel Antonio Gomes, dit le Padre Himalaya, l’inventeur du premier four solaire de Sorède. Né en Loire-Atlantique à Nantes comme Jules Verne, là où l’océan rencontre le plus long fleuve français, je me souviens de ce « voyage extraordinaire » effectué avec eux le 22 août dernier à la découverte de la terre natale de ce scientifique et humaniste de génie, au nord de la région de Porto et de la vallée du Douro inscrite au patrimoine mondial de l’humanité pour ses paysages viticoles en terrasses. Nous avons débuté notre parcours à Viana do Castelo par la visite de la maison de retraite Notre-Dame de la Charité où le Padre Himalaya fut nommé aumônier en 1932 avant de décéder le 21 décembre 1933 un mois après son élection comme président de l’Institut historique du Minho. Puis, j’ai fait la connaissance d’Emilia Fernandes Viana, petite-nièce du Padre Himalaya à la « Casa da Costa » située à Cendufe, propriété achetée par ses ancêtres, de modestes paysans laboureurs. C’est dans ce hameau de la ville d’Arcos de Valdevez qu’est né Manuel Antonio Gomes le 9 décembre 1868 dans une fratrie de 7 enfants. Actuellement, la municipalité est en train de construire avec l’aide de financements nationaux et européens une plateforme Himalaya d’écocitoyenneté, un centre d’interprétation avec un labyrinthe pédagogique, un planétarium et les répliques du four solaire de Sorède et du Pyréliophore. Pour finir, nous avons été chaleureusement reçus à la bibliothèque municipale par sa responsable Catalina Viana et le Directeur de la Maison des arts, Nuno Soares qui m’ont offert deux volumineux ouvrages sur le Padre Himalaya et une forteresse médiévale. Depuis les sommets des Albères et du vignoble banyulenc, qu’il me soit permis de souhaiter un excellent millésime 2020 à mes nouveaux parents adoptifs Jacinto et Rosa de la région de Porto, mais aussi à la famille du Padre Himalaya et à l’ensemble des personnes qui m’ont accueilli à Arcos de Valdevez, là où le Portugal se fait ! Et d’ajouter: Ce ne sont pas de nouveaux continents qu’il faut à la terre, mais de nouveaux hommes ! Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers. »